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16/09/2016

Pays Bassari et Bédik - Sénégal 2016 (Suite et fin )

SUITE ET FIN DE MON AVENTURE SENEGALAISE 2016 :

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Vendredi 10 juin 2016 :

Région Bassari et Bedik

Il fallait vraiment avoir envie de découvrir cette région pour faire 13 h de transport... et c'est comme ça que depuis le 5 juin, je me suis retrouvée dans ce petit village de brousse du nom de Afia, situé à 24 km de Kédougou, où j'ai été accueilli par Alpha.
Ici pas trop de moyen pour circuler autre que le 4x4, la mobylette ou le taxi brousse. Et le peuple Peul, Bassari et Bédik font bons ménages. La température est de 40°, dans le campement pas d'eau courante, pas d'électricité sauf un peu de solaire le soir et donc pas d'internet... Il est préférable de se mettre en mode de vivre à la "Bassari" !!

Alpha a créé un petit campement du nom de Tako Mayo avec 8 cases, toutes décorées. Il est très actif dans son village et c'est ce qui m'a interpellé chez lui.

Ci-dessous son adresse mail ainsi que son blog. Et si après la lecture de mon aventure vous étiez tentés, n'hésitez pas à le contacter.

Mail: dialloa95@yahoo.fr - Blog: http://alphaguia.blogspot.fr/

Depuis mon arrivée, malgré la chaleur, les orages (ici c'est le début de l'hivernage) et le ramadan, Alpha n'a pas chômé :

Visite du puisatier pour résoudre un souci de remontée d'eau, petite distribution de médicaments, visite à cet homme qui aurait plus de 100 ans, petite randonnée pour découvrir la faune et la flore, comme l'ébène dont l'écorce sert à raser les enfants dès la naissance, l'arbre à karité bien connu de tous, ou encore le borie dont le fruit une fois pilé, donne une poudre qui servira à la circoncision. Distribution de bonbons aux enfants mais attention, sans bousculade...

Belle rencontre avec Monsieur Ballengo du village d'Ethiolo. (village Bassari animiste) Très surprenant personnage Ballengo, qui m'a gentiment et en image expliqué comment se déroule la fête de l'initiation en Bassari (passage de l'enfant à l'homme), hélas trop tard pour moi, cette fête a eu lieu au mois de mai et c'est avec regret que je ne verrais pas les hommes aux masques.

Avec le 4x4, nous nous enliserons... sans oublier le ramassage de quelques grains de maïs tombés sur la piste : ici rien ne se perd... Balade en pirogue sur le fleuve Gambie. Une virée en Guinée toujours à la rencontre des villages.
On pourrait croire, d'ailleurs, que toutes les cases se ressemblent, détrompez-vous, chaque ethnie à sa propre construction. Tous ici sont solidaires et notre 4x4 va souvent faire la navette pour le transport des sacs de céréales dans les villages voisins où simplement éviter à une personne de rejoindre sa case sous un soleil de plomb.
Enfin, nous irons soigner une femme qui est tombée de mobylette et a depuis 3 semaines une vilaine plaie à la jambe. Heureusement, malgré sa petite formation de premier secours, Alpha veille dessus.

Ici les villageois possèdent peu mais ils ont une des plus belles richesses... LA SOLIDARITÉ.

Après 6 jours passés à Afia, je suis hors du monde dans lequel je vis en France. Je me demande sur quelle planète je me trouve et pourtant... ce que je vois me fait vite revenir à la réalité.

JE SUIS EN AFRIQUE... Que ce monde est injuste !!

 

 

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Lundi 13 juin 2016 :

Dindéfélo et sa cascade

La vie continue à Afia et cette nuit, j’ai été réveillée par un violant orage et des trombes d'eaux. C’était impressionnant...  grâce à cette pluie la température ce matin est un peu redescendue. Ouf !! C'est surtout bon pour la nature.

Alpha me propose de se rendre à Dindéfélo, village proche de la frontière avec la Guinée. Il est natif de cet endroit et c'est là aussi que se trouve la fameuse cascade. Je n’hésite pas !

La cascade de Dindéfélo est un site original mais fragile du Sénégal oriental. Un lieu fabuleux, un site naturel et exceptionnel… à préserver. On y retrouve une véritable piscine naturelle tapissée de gros blocs de roche et constituée d'une eau fraiche et limpide. Au fond de la cascade, le spectacle qui s'offre à la vue est saisissant. L'eau descend, en effet, de la partie la plus haute d'une des parois de la cascade pour se déverser dans la piscine. Entre 70 mètres pour certains, 80 et 120 pour d'autres, sépareraient la piscine du sommet de la cascade. Mais quelle que soit la réalité, l'endroit reste paradisiaque. A cela s'ajoute les chimpanzés qui vivent en harmonie avec la populations.

Le lieu aurait été découvert en 1923 par un chasseur nommé Manga Dian Pathé. Ici les montagnes se dressent et dans ce pays plat, cela surprend !

Dindéfélo signifie "aux pieds de la montagne" en langue peul.

Le village est installé au pied d’un plateau de 450 m d’altitude, dans les contreforts du massif du Fouta Djalon. Il est classé patrimoine mondial de l'Unesco.

Afin de préserver cet endroit, il c'est créé en 2010 une association de guides et protection de l’environnement. Ce site a été reparti en trois zones protégées.

Zone 1 : la circuit de la cascade et ses 80 à 120 m de hauteur.

Zone 2 :  la préservation de la réserve animalière où l’on peut découvrir de nombreux mammifères dont des singes, chimpanzés mais aussi de nombreuses espèces d’oiseaux qui ont pris refuge dans ce magnifique jardin d’Eden. Quelque 20 espèces de chimpanzés constituant le dernier peuplement, vivent dans la réserve naturelle communautaire de Dindéfélo.

La zone 3 : pour la populations afin de leur permettre de garder leur mode de vie... Tout ça est bien contrôlé !

Autour de Dindéfélo il y a plusieurs petits villages et chaque village a son propre ėco-gardes. Ils ont été choisis par les villageois eux-mêmes.

La chute d’eau est à une trentaine de minutes de marche. Difficile de se frayer un chemin entre arbres touffus et petit cours d'eaux. Après cette grimpette, j'aurai un moment bien reposant et rafraîchissant, j'y étais seule avec mon guide.  Habituellement l’endroit est envahie par les touristes ou les écoles. Le ramadan a du bon...

La suite de cette journée se prolongera avec la visite du centre de Dindéfélo. Chaque dimanche, les femmes des petits villages, chargées comme des mules dévalent la montagne pour se rendre au marché. Avec ténacité, dextérité et courage, elles continuent leur chemin et transpirent avec beaucoup de dignité. Cette rencontre commerciale réunie aussi des populations venues des villages de la Guinée Conakry à quelques encablures de là. Tout est bon entre, échange, vente et troc…

Je ferai aussi la connaissance du groupement de femmes, qui sont très actives dans ce village. La rencontre avec la famille d’Alpha. La grand-mère d'Alpha marquera particulièrement mon esprit. Cette femme devait être très belle étant jeune ! Une petite visite à la maternité pour comprendre son fonctionnement et voir cette petite perle de 3 semaines de 3,300 kg. Une vrai petite crevette !

Un retour au campement avec des avocats achetés sur la route pour le diner de ce soir. Belle salade prévue avec ce fruit... mais rien à me reprocher !

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Vendredi 17 juin 2016 :

Ma visite chez les Bédiks

Aujourd'hui, direction un village Bedik du nom d'Ibel. Comment ne pas tomber sous le charme de cette ethnie si singulière et qui ne renonce pas à ses traditions ancestrales... Mon guide Alpha souffre terriblement du dos. Je propose de reporter, pas question. Le 4x4 ne va pas l'arranger !

A l'arrivée, tu es dans un autre monde. 260 habitants vivent dans des cases réparties en trois familles. La famille du chef, des forgerons et les griots. Ce village est animiste. Ils vivent de la culture du mils, céréales qui permet de faire aussi de la bière ou de l'hydromiel. Ils fabriquent des bijoux et d’autres objets avec du roseau. On peut distinguer les femmes mariées par le port d'un pic dans le nez... Ce pic vient de l'épine du porc-épic aujourd'hui en voie de disparition.

La fin de cette journée sera réservée aux achats pour le dîner.  Ce soir, Alpha reçoit 10 personnes d'une grosse société. Celle-ci est spécialisée dans le coton. Celui-ci est de moins en moins cultivé au Sénégal. Malgré les nouveaux visiteurs, cela ne nous empêchera pas avec Alpha, Mamadou et moi d'aller nous baigner comme chaque soir vers 18 h dans le fleuve Gambie.  J’adore !!

Mais pas encore vue de crocodiles… et c est tant mieux pour moi !

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Mercredi 22 juin 2016 :

Famille de malinkés

Ce matin dernière journée à Afia. J'ai décidé de prendre le car demain pour Dakar. C'est repartie pour 13 h de voyage avec la compagnie (voyage oriental) recommandée par Alpha. Le car m’inquiète un peu, rien qu'à regarder le pare-brise... ça craint ! Je réserve quand même...

Avant ce départ, nous ferons une petite randonnée pour aller à la rencontre d'une famille de Malinkés. Je découvrirai les champs de cotons et aussi le sila, plante à fruits jaunes comestibles avec un bulbe qui permet une fois pilé, d'être consommés quand la récolte du mil est pauvre.

Les Malinkés sont un peuple d’Afrique de l'Ouest présents principalement en Guinée et au Mali et de façon minoritaire au Sénégal. La famille se compose de l'homme et de ses 4 femmes. Lui cultive le coton et a un élevage. Il est considéré comme un riche fermier.

Cette richesse lui donne donc le droite à 4 femmes et plusieurs bambins tous aussi craquants les uns que les autres....

L'homme a sa propre case et chaque femme aussi. Un vrai petit village. A tour de rôle, elles lui font la cuisine...

Il y a une façon de vivre que nous les occidentaux ne comprenons pas toujours !

J ai eu un accueil agréable et toutes questions étaient bienvenues. Bien-sûr Alpha traduisait...

Au retour, nous ramasserons des fruits du karité. L’arbre à karité produit un fruit pulpeux et sucré, semblable à une petite pomme, qui renferme une noix ; c’est de son amande qu’est extraite la précieuse matière grasse. Rendu à maturité, un arbre peut produire en moyenne 20 kg. Il est ici une source de revenu pour les familles.

Retour au campement et la vue d un 4x4 nous fera activer le pas. Oupi!! des touristes toubabs à l'horizon…

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Dimanche 25 juin 2016 :

Le retour (difficile)

J'ai souvent entendu dire qu’il y forcément un retour lors d’un voyage... Le mien est éminent !

Depuis ce matin je suis sur Dakar.  Je vais donc en profiter pour me rendre en centre ville pour la biennale 2016 qui se déroule jusqu à la fin Juin. Ça tombe bien pour moi, il y a un hommage à Oumar L'y.  Né vers 1943 à Podor, dans la région du Fouta, Oumar Ly découvre la photographie au contact des français installés à Podor, petite bourgade située à la frontière sénégalo-mauritanienne, le long du fleuve Sénégal. et une expo sur le travail de Siaka Traorė. De nationalité burkinabée, Siaka S. Traoré est né à Douala (Cameroun), en 1986. Il a grandi environné d’art et a appris la photographie en autodidacte, il y a quatre ans. En 2014, son travail a été pour la première fois exposé à la Biennale d’art africain contemporain de Dakar (Sénégal), où Siaka Soppo Traoré vit et travaille.. Cela se déroule à l'Institut Française. http://www.institutfrancais-senegal.com/-L-Institut-Francais-du-Senegal-.html . Ce lieu est très sympa, c'est le repère des toubabs et pour moi cela va m’aider à revenir doucement à la réalité.

Pour m'accompagner, un plat de N'Gaparou avec du fromage et un verre de vin. Ce verre de vin... Honnêtement, il ne m'a pas manqué, pas même la télévision... Et aujourd'hui, en écoutant les informations sur le monde (attentats, fadas qui tuent au nom de qui ou de quoi et inondations...) pas envie de revenir... Ici, même si tu penses ne pas être à l’abri, il y règne une tranquillité, que pour le moment, tu ne trouves malheureusement pas trop ailleurs.

Seule ma petite famille et ma meilleure amie, me rappellent à l'ordre !!

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Mardi 30 juin 2016 :

Je suis rentrée en France. Ce retour, tantôt ignoré, tantôt redouté, ne me faisait pas rêver ! D’un commun accord, nous nous sommes ignorés jusqu’à la fin. Dans l’avion, la magie du voyage me poursuivait, de toute sa générosité. Cette aventure ne voulait pas me quitter. Moi non plus d’ailleurs, car j' y ai aussi fait des rencontres marquantes dont on se souvient à vie.

J'ai laissé ce pays magique et nostalgique avec beaucoup de regrets... Et ce sera grâce au parc Niokolo-Koba, que je n'ai pas fait, les orpailleurs, que je n'ai pu visiter pour cause d'hivernage, que je me réjouis de savoir que je reviendrai très vite !!

 

 “Ce voyage, comme tous mes voyages, m'apprennent à aller vers l'essentiel”

 

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