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04/12/2014

De Dakar au pays Diola (Casamance 2014)

          LA CASAMANCE  ET SES CAMPEMENTS VILLAGEOIS
(Sénégal)

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Lors de mon premier séjour au Sénégal en février dernier, j'avais eu le plaisir de rencontrer l'association Keur Mama. Elle m'avait donné la possibilité de  partager un moment dans une école primaire du nom de AMADOU BASS SALL, à Dagana au Nord du Sénégal.
Cette association m'a faire découvrir son objectif : favoriser les échanges entre la France et le Sénégal en s’appuyant notamment sur un projet de tourisme solidaire.
La situation actuelle du tourisme au Sénégal fait que la majeure partie des recettes de cette activité ne bénéficie pas aux populations et que la découverte se fait au détriment des cultures locales et de l’environnement.
Lorsque j'ai eu connaissance du projet CASAMANCE en vélo... j'ai de suite adhéré.
Et ce circuit en Casamance, au Sud du Sénégal, va me permettre de découvrir une population : les Diolas, dans un pays multiethnique où architectures, rites animistes, restauration et agriculture seront au programme.
 
Dimanche 3 août : Arrivée et nuit à Dakar
 
6 h 30 mon train (TER) arrive en gare de Nîmes. Les TER ont la réputation de ne jamais être à heure. J'ai donc pris une mesure d'avance pour ne pas rater mon avion. Ce serait trop bête !!
Pendant que je suis dans le train et comme d'habitude, mon esprit vagabonde. J'aime les voyages, la sensation que cela procure de se sentir ... LIBRE.
Je me régale de chaque nouvelles aventures. Peu importe la destination pourvu que je puisse être en contact avec la population. Rencontre, échange, partage, trois mots qui m'accompagnent toujours.
8 h 45 mon train arrive en gare de Marseille, et devinez quoi... il est à l'heure. Un billet navette, et 20 mn de trajet pour l'aéroport.
Un voyage qui va se dérouler de surprise en surprise et qui me permettra de faire trois belles rencontres.
La navette je la connais bien, je l'empreinte souvent lors de mes voyages.
Pendant ce trajet, je fais la connaissance d'un monsieur fort charmant, il est d'origine Algérienne et fait souvent le voyage Marseille/Alger. Physiquement belle homme, je succombe... mais seulement à la discussion. Comme sujet,  le terrorisme, les jeunes et les valeurs oubliées. Puis je lui explique que je passe par Alger pour me rendre à Dakar. Alger où j'ai 7 h de transit et où j'ai prévu de visiter la ville. Avez-vous pensé au visa me dit-il ? Bouuuuh... j'avais oublié ça !
 
Aéroport et nous voila arrivés. Je remercie cet homme de ce moment partagé, sans oublier de lui faire savoir que mes plus beaux échanges sont des rencontres comme celle-ci. Et chacun reprend ça route !
9 h 30 j'enregistre mon bagage, contente d'avoir maintenant les mains libres.
Il me reste 2 h avant mon décollage pour Alger via Dakar. Je vadrouille, observe et discute !
11 h, je suis en salle d'embarquement. Cet endroit me fascine, tellement de départs pour des pays différents et dans tout ce tumulte, tant de rencontres possibles.
 
COMPAGNIE AÉRIENNE : Air Alger.
 
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11 h 45 décollage.
 
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Après 1 h 30 de vol sans problème, j'arrive à Alger. Je dois me rendre en transit pour ma correspondance.
La compagnie Air Algérie, nous parque sans explication. Nous nous retrouvons en salle d'embarquement pour notre nouvelle destination... Un transit comme ça, jamais vu... horrible impression d'être un animal. Prés de moi une femme très sympa ne comprend pas non plus. Comme d' habitude, quand je ne comprends pas... je veux comprendre !! La fille râle avec moi puis une troisième pour enfin s'entendre dire et constater qu'ils ont simplement voulu nous faciliter l'accès, sans oublier de nous faire remplir le formulaire du..."ou tu vas, qui tu es et j'en passe..."
Suite à cet évènement, nous nous retrouvons toutes les trois pour échanger sur la façon dont on nous a traité et discuter de notre prochaine destination.
Je propose un thé, c'est plus conviviale.
 

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A gauche Cathy, Marie-Ange et Moi

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Pendant ses 7 heures d'attentes, nous allons, comme si nous nous connaissions depuis longtemps, échanger, plaisanter et Cathy, pour ça, n'est pas la dernière. Marie-Ange raconte qu'elle part pour se marier à Abidjan, elle est directrice d'une crèche. Cathy va retrouver une équipe de Médecin du Monde, elle est psychothérapeute. Nous parlerons de nos vies personnelles et professionnelles...
Alors que je pensai que j'allais trouver le temps long, la rencontre et le partage était au rendez-vous. Une photo souvenir, nos mails et téléphones échangés, chacune ira vers sa destination prévue avec la joie de se revoir très vite. Cathy réside à Avignon, ce n'est pas loin ! Je n'oublierai pas ce moment là !
 
D'Alger mon vol partira avec 1 h de retard et j'arriverai à Dakar vers 1 h 30 du matin. Je suis épuisée !! 

Accueil à l’aéroport de  Dakar par Amadou et Salomé. Amadou est gérant de la maison d’hôtes Keur Ame. Ils ont vraiment été très patients. Amadou va nous accompagner lors de ce séjour Casamance. Après ce voyage mouvementé et une bonne nuit réparatrice, je devrais être en forme pour notre aventure "CASAMANCE."
 
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   Maison d'hôtes keur Ame
           
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Lundi 4 août : Dakar

Très heureuse de revoir Amadou, Stéphane et de faire la connaissance des autres personnes de l'équipe. Nous sommes 6, il y a : Marie, Marc, Chantal, Stéphane, Amadou et moi..

Pour cette première journée ensemble, visite de Dakar, Palais présidentiel, déjeuner dans un petit restau du nom de "chez mama", belle balade au bord de l'eau avec baignade pour Marc, un verre au centre culturel français pour écouter Max jouer du jazz que pour moi ! et un retour chez Amadou en bus local. Soirée pizza et bière, ça commence bien.... j'adore !

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Photo à table, à gauche, Chantal , Marie, Stéphane, Amadou, Marc et moi

 

 

Mardi 5 août : Dakar - Ziguinchor

Notre journée se déroulera tranquille, à préparer nos sacs, le plus léger possible, avant un départ en fin d'après midi pour le port.

16 h 30 un taxi collectif et embarquement sur le Aline Sitoe Diatta. Bateau qui fait la traversée entre Dakar et Zinguinchor. Départ qui aura lieu vers 20 h 30. Nuit en cabine avec douche, (surprise surprise cette douche) avant un bon sandwich sur le pont accompagné d'une bonne bière... et oui encore !! 

 

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Aline Sitoe Diatta

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Certains passeront une nuit accompagnée du mal de mer, tandis que d'autres dormiront seul et profondément. La traversée durera jusqu’au petit matin sur une mer assez calme, avant d’entrer sur le fleuve Casamance. Et... que c'est beau... Pendant ce voyage, pour nous accompagner, des dauphins, l'occasion d'apercevoir, des taxi-pirogues, des pécheurs. Premier contact avec la flore, pour une courte durée d'escale à l’île de Carabane. Sans oublier l'accostage surprenant avec une technique bien rodée. Ce matin là, nous débarquerons beaucoup plus de marchandises que de voyageurs. Pour nous le voyage se poursuivra encore pendant 1 h 30, toujours émerveillée par tant de beauté.

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Et pendant le reste du trajet, petit déjeuner surprise car pas prévu au programme mais apprécié par tous. Notre destination finale, Ziguinchor, capitale régionale.

 

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Mercredi 6 août : Ziguinchor - Enampore 

Arrivée à Ziguinchor, où nous avons trouvé nos vélos au garde à vous. Pape et Malik de Casa VTT sont présents aussi. Ils sont là, tout beau, presque tout neuf, nos vélos... sans oublier et venue de France avec Stéphane une charrette qui sera attachée à son VTT. Nous sommes tous excités...

Avant le départ, sa charrette fait son petit caprice et décide de nous lâcher. Malik, tant bien que mal essaie de réparer, mais rien à faire, l’attache de cette charrette n'en faisait qu'à sa tête. Inquiétudes, nouvelles tentatives avec du fil de fer et enfin, l'intervention d'un  mécanicien qui a bien voulu nous dépanner ... Sympa les Sénégalais !.

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Vers 14 h 30, sous le soleil, nous avons enfin pu monter sur nos vélos, et c'est avec impatience ! car pour beaucoup, c'est une première. Direction Enampore, 20 kms de prévus et premier campement villageois, pour un tourisme rural intégré.

Le tourisme rural intégré :

Il s’inscrit dans l’histoire de la Casamance. Né dans cette région du Sénégal dans les années 70, il a été promu par la jeunesse de l’époque désireuse de faire vivre leur village et de proposer une alternative à l’exode rural. Les bénéfices de ces campements, reversés en partie à la communauté, permettent d’appuyer, sur la demande des villageois, des actions de développement dans les domaines économiques, sociaux et culturels. 

Un confort modeste, certes, mais des lieux d’échange et de partage uniques, en marge des circuits du tourisme classique, où les visiteurs ont l’opportunité de découvrir la vie réelle des villages casamançais, leur patrimoine, culture, histoires et leurs nouvelles dynamiques GIE, case de santé. Dans les campements, c’est aussi l’occasion de s’imprégner de l’environnement et de la culture vivante de la Casamance : bolongs, rizières, bois sacrés, savoirs ancestraux, cases traditionnelles, culture du riz, transformation de l’huile de palme, récolte du vin de palme...

Nous pédalons comme des pros, découvrons et apprécions les joies de la bicyclette. Sur le bord de la route que des belles rencontres et les Sénégalais ont l'air fort surpris de notre vélo charrette... Finalement, tout le monde se débrouille très bien !

 

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Nous avons pédalé les 10 premiers kms dans la joie et la bonne humeur en s’arrêtant souvent pour respirer, discuter, observer. Arrivés au croisement de Brun, nous avons quitté le goudron pour rejoindre un chemin d’une superbe couleur ocre mais surtout bien détrempé en cette saison des pluies. Et là ça va se compliquer !

 

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Tant bien que mal nous avançons, la boue collant à l'ensemble des roues du vélo, faisant redoubler nos efforts. Malgré tout ça, cette verdure incroyable, avec ces grands fromagers, les fruits ici et là, et tous les bruits de la vie quotidienne. Les oiseaux, qui eux sur notre passage nous sifflent la bienvenue, tout cela fut extraordinaire.

J'ai compris par la suite pourquoi on appelle cette Casamance "le grenier du Sénégal"

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Il est 17 h 45 quand nous apercevons le campement d'Enampore, la joie l'emporte pour nous, (ouf ! une bonne douche) comme pour ces enfants qui nous attendent pour un nettoyage des vélos, avec l'eau tirée du puits. Pendant ce temps, nous partagerons une bière avec des membres du campement villageois venus nous accueillir. Nous faisons connaissance avec le responsable Idrissa.

 

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Enampore est situé entre Oussouye et Zinginchor, au cœur du Mof Awi (ancien royaume du Bandial). Les alentours d’Enampore sont composés d’une forêt dense (constituée de fromagers, rôniers et baobabs) ainsi que de mangrove à palétuviers. Des bois sacrés abritent le site royal du royaume d'Affilédio.

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Nous nous sommes installés dans les chambres de cette superbe case à impluvium, typique et en voie de disparition.  L’architecture diola (les cases à impluvium) constituant un centre d’intérêt majeur pour le tourisme de découverte. Petite douche et dégustation d'un "Tiep bu diene", riz au poisson, tout en savourant une boisson et devinez quoi... une bière.

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Pendant ce moment de déjeuner, deux jeunes sont arrivés sac à dos. Ils avaient l'air bien chargés. Nous entamons la causette avec eux. Ils expliquent qu'ils apportent un peu de matériels scolaires, des jeux pour les enfants, des livres, quelques vêtements. Cela est très touchant. Je suis un peu surprise car si jeunes et déjà dans un esprit de partage et d'échange.

Pauline vient de finir un stage dans un hôpital de Dakar et Jérémy l'a rejoint pour un peu de vacances. Ils sont extraordinaires, émouvants car lier l'utile à l'agréable tout le monde ne le fait pas ou n'y pense pas  ! Belle leçon que ces deux jeunes.

Et nous aurons la joie de les retrouver sur tout les campements que nous ferons.

 

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Après avoir faire le tour de ce campement, discuter avec les villageois présents comme ces deux femmes qui se font des tresses africaines,et qui nous expliquent qu'il faut trois jours pour faire toute une tête. Jouer avec les enfants qui ont toujours le sourire aux lèvres, nous referons un petit diner le soir très tard. Les garçons ayant toujours faim... Petit débriefing de Steph sur le programme pour la journée de demain et vers 23 h... Dodo bien mérité.

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 Jeudi 7 août : Enampore 

Visite d'Enampore. Introduction à la culture Diola à travers son architecture (visite d’une case à impluvium) et ses rites.(fétichismes et animisme).

Il est 7 h 30 lorsque j'ouvre les yeux. La nuit fut paisible rien à voir avec Dakar ou le bateau. Petit déjeuner, toilette et retrouvaille pour échanger nos impressions de cette première nuit sous la case. Le début de matinée fut l’occasion d’une grande visite d’Enampore et des environs, avec notre guide, Moïse. Au programme, la nature, la grande case à impluvium probablement vieille de plus d’un siècle et toujours habitée. Quelques sites animistes,  (L'animisme est une croyance attribuant une âme, une conscience à chaque objet du monde matériel, animal, végétal, ou géologique) ou sociaux et historiques locaux comme le tribunal en plein air, toujours bien présent, le chemin où les anciens rois pouvaient sortir et faire des belles balades solitaires. Malgré tout, la persistance des pratiques animistes est importante. Nous avons pu prendre conscience de la richesse de la flore locale, découvrir et déguster des fruits (tole, mad, pomme d’acajou…) cueillis à même les arbres.

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 Il est 13 h 45 quand nous reprenons le chemin du campement.

 

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L’après-midi, après un super repas, une petite sieste. Quelques échanges avec les membres d’une ONG espagnole présents sur le campement pour un mois, autour d’un projet informatique en direction des enfants et en soutien au GIE (Groupement d’Intérêt Économique) des femmes pour la constitution d’un réseau permettant de commercialiser l’artisanat produit localement.

 

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Nous reprendrons notre balade pour un village situé à 2 km du campement et changement de programme... La féticheuse (Elle vous ouvre les portes du bonheur et de la réussite) mais pas sans sacrifices... Amadou est à l'origine de cette visite et découverte pour nous. Il nous a permis de l'accompagner, et d'y participer dans le respect du rituel.

Quelques petites précisions sur la cérémonie:

Amadou doit apporter du vin à cette cérémonie. Très surprenant  !

Une fois sur place, une femme nous accueille. Nous la suivons dans un bois. L'endroit y est étrange, voir pesant. Une fois sous un arbre, nous enlevons nos chaussures, nous tendons les jambes et les mains vers elle. la femme fait un mélange avec le vin, s'en va avec une coupelle de ce vin puis revient. Elle chante, discute beaucoup avec Amadou mais nous n'en saurons pas plus, la conversation étant en wollof.

Après un bon moment, nous quittons cet endroit, un peu tous déboussolés, mais pas ivre de ce vin, que nous avons quand même gouté... Nous avons participé à notre façon...tu y croies ou pas !

De retour, Idrissa nous présentera l’histoire du village, depuis sa création à aujourd'hui, et son mode de fonctionnement, devenu difficile. Il ne nous cache pas son inquiétude pour l'avenir. Il donnera aussi des explications sur la construction d'une case.

Les murs sont faits en torchis (mélange de glaise et de paille). Pour le toit, il est fait de troncs de rôniers pour la charpente puis de paille. La structure du toit à impluvium est réalisé pour avoir de l’autonomie en eau pendant les périodes sèches  mais aussi pour faire face aux attaques des tribus adverses. Les cases à impluvium reçoivent l’eau au centre du bâtiment qui est cerné par de nombreuses chambres tout autour, avec seulement deux ouvertures pour le bâtiment complet, facilitant la défense du lieu. 

 

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 Idrissa (gérant du campement)

 

 

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Un diner et une bonne nuit nous attendra pour ce dernier soir à Enampore, sous notre case et moustiquaire, avant de pendre la route demain pour Oussouye.

 

Vendredi 8 août : Enampore à Oussouye 

La veille Stéphane a demandé à Idrissa la possibilité d'une location de véhicule nous permettant d’éviter les 10 kms de piste, (ah bon nous n'irons pas pas en vélo ?) à cause de la gadoue toujours bien présente... je comprends mieux !

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La camionnette arrive et quelle surprise. En la voyant la question du jour était : nos vélos et nous allons tous tenir dedans ? mais oui, ça la fait. Ils sont surprenant ces Sénégalais !!

 

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20 mn de piste dans cette camionnette et des fous rires de bonheurs.

 

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Nous aurions du faire normalement le trajet en pirogue par les bolongs pour nous rendre à Oussouye. Finalement c'est la route qui aura eu raison de nous et nous quitterons Enampore vers 9 h  30 pour un parcoure de 30 kms et ça commence mal... sous la pluie.

Au carrefour de Brun, petite vérification de notre charrette, c'est bon elle devrait tenir et nous aussi d'ailleurs. 

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Et c'est reparti !

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Pendant le trajet la pluie va nous surprendre avec un peu plus de force et nous allons être obligés de nous arrêter dans une école, pour nous protéger. Occasion de découvrir des affiches prévenant les élèves des risques liés aux mines, mais aussi d'Ebola. Une accalmie nous permettra de rependre la route.

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Si ce trajet a permis de faire des belles rencontres comme la mangrove, et les enfants, nous avons aussi croisé un autre cycliste, Nicolas, habitant d’Oussouye. Il nous a très gentiment accompagné sur la seconde partie du trajet, motivant les petits cyclistes que nous sommes, surtout Marie déjà très fatiguée. Nous l'inviterons à venir nous voir au campement, mais jamais nous le reverrons. Certainement par peur de nous déranger.

Ils sont aussi comme ça les Sénégalais !

 

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Il est 13 h 30 quand nous entrons dans Oussouye. Direction le campement et encore 2 à 3 kilomètres qui n'en finissent pas. Ouf ! le campement .

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Oussouye, 8 000 habitants, qui se situe à 45  kms de Ziguinchor qui est la capitale de la région du Kassa. Après plusieurs années d'instabilité, que certaines rumeurs ont souvent largement bien amplifiées, cette belle région respire enfin la paix. Et comme dit en Diola "KASSOUMAY" (bonjour)

Le gérant du campement, Sylvain est venu nous accueillir avant de nous orienter vers nos chambres, les sanitaires sont à l'extérieur, et les bienvenus pour nous tous ! puis un bon repas accompagné de crevettes, préalablement commandé avant. Oups ! sans  oublier, une bonne bière, mais avant quelques étirements en douceur pour ces Messieurs...

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Le campement villageois d’Oussouye est constitué d’une case à étage. Seconde forme de construction au Sénégal. Une petite douche, et sieste bien méritée ou lavage de linges pour d'autres. Dans l'après-midi, barbier pour les garçons, puis une balade à pieds pour découvrir le centre du village et faire quelques emplettes et même sauver une biquette... avant un bon resto le soir où nous dégusterons de la biche en sauce avec des frittes. Il fait très lourd, nous ne saurons pas si c'est la sauce un peu forte qui nous fait transpirer ou la température.

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Samedi 9 août : Oussouye 

Levée 8 heures, Amadou est déjà parti changer nos billets de bateau. Le programme entre temps fut modifié et nous avons décidé de repartir de Carabane pour Dakar sans repasser par Ziginchor. Les vélos seront rendus un peu plus tard.

Aujourd'hui, visite des environs et en vélo svp. La première sera pour la fabrique de Joseph, mais la visite s'effectuera avec Michel son neveu. Ils sont récolteurs et vendeurs de noix de cajou. Ils ont une sorte d’entreprise d’insertion qui emploie des handicapés et des jeunes femmes devenues mères… Et surtout elles produisent d’excellentes noix.

 

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Bon à savoir :

La récolte de la noix de cajou se fait de mars à août. La noix de cajou ou anacarde, est le fruit de l'anacardier (Anacardium occidentale), son amande comestible constitue le principal produit utilisé de cette plante. C'est un akène (faux fruit) se développant en premier à l'extrémité d'un pédoncule juteux et comestible qui est lui aussi un faux-fruit appelé « pomme de cajou » Ce fruit donnera un jus fermenté qui deviendra un alcool à 30°, que nous dégusterons avec modérations et appelé SUMSUM. Il faudra passer par 5 phases de préparation avant d'obtenir la noix de cajou comestible. 

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 Les 5 phases de préparations :

La cuisson de préférence à la vapeur, la séparation entre la noix et la coque, la torréfaction,  la peluche réservée aux mains de femmes plus agiles que l'homme et enfin le conditionnement.

Nous ferons quelques achats de cette noix pour notre apéritif du soir.

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L'endroit où nous nous trouvons est tellement beau que nous pourrions y rester un peu plus. Seul bémol les hommes ici présents, qui travaillent dans cette coopérative, sont un peu bizarres. Certainement une consommation trop facile de ce fameux alcool... le SUMSUM.

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Nous avions aussi entendu parler d'une potière dans la région. Nous reprenons nos vélos, ça nous manquait ! A la recherche de cette femme, nous circulons dans la brousse majestueuse et surprenante. Arganiers, Manguiers, et tellement d'arbres différents, impossible de tous les citer.

Proverbe sénégalais : Ce qui est plus fort que l'éléphant, c'est la brousse.

Enfin la maison tant attendue. La femme nous accueille, et le temps aussi, sans oublier les enfants toujours présents dans tous ses moments. Pour le temps, des gros nuages noirs se profilent à l'horizon et le vent est bizarre. Toute la famille est là et la démonstration se fera sous un orage violent, heureusement pour nous, nous serons abrités.

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La potière : Evelyne d’Edioungou 

fera la démonstration de ses talents, expliquera qu'elle a acquit ses connaissances  au Maroc en faisant de stages. De l'argile avec du coquillages broyé seront employés pour être enfin travaillés.

Son outillage est rudimentaire, mais sa technique est bien là. Puis l'incontournable visite pour achat de ce qu'elle fabrique. Des belles pièces imposantes et difficilement transportables. Nous repartirons avec des confitures de mad (fruit) fait maison, rien à voir avec la poterie.

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De ce lieux avec un petit soleil timide mais sans la pluie, nous rependrons nos vélos. Sur la route, nous ferons la rencontre d'un toubab, (homme blanc) qui vit dans ce pays depuis 3 ans. Il est heureux ici nous a t-il expliqué. Il a pas mal baroudé avant de se poser en Casamance... comme je le comprends !

 

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Après un déjeuner, notre rituel sieste sera là. Je n'étais pas sieste avant mais voila, au Sénégal, tu finis par devenir adepte et très vite...

Le soir, un dîner en extérieur, un verre dans un bar qui fait boîte de nuit avec la surprise de rencontrer sur place notre gérant de campement, Sylvain. Un bière et encore une bière...

Certains danseront, mais pas jusqu'au bout de la nuit car demain notre aventure continue.

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Dimanche 10 août : De Oussouye à Elinkine 

19 kms pour se rendre à Elinkine et avant dernière étape et ça n'a rien à voir avec les débuts vélo de notre circuit. Là, tout le monde retrouve le sourire, le soleil étant au rendez-vous. Sur notre passage, quelques établissements... nous ne ferons que passer !

 

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Notre premier arrêt sera M'Lomp. surtout célèbre pour ses cases à étages. Les cases étaient construites en banco, un mélange de terre et de paille. Sans oublier la plus vielle case encore d'actualité et les fromagers géants qui apportent toute l'année la fraîcheur. 1 h de pause et dégustation de mangues, il ne fallait pas rater ça !

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Puis le musée des traditions Diolas installé dans une case à impluvium sur la place Djikomole. 

 

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Après cette belle visite très instructive, nous reprendrons la route sous un beau soleil, le sourire aux lèvres... pas pour longtemps, le temps va à nouveau se gâter très vite !

 

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13 h, campement d'Elinkine, et belle surprise que ce campement. Pourtant la pluie nous à encore taquinée sur la route. Le paysage est magnifique, endroit paradisiaque, la pluie  est vite oubliée ! Nous en avons plein les yeux. 3 campements et pas un identique. Voila un voyage surprenant et nous prenons même le temps, sous cette pluie de profiter de ce paysage.

 

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Elinkine est situé dans l'embouchure du fleuve Casamance, à 35 km d'Oussouye. Son campement villageois constitue un véritable carrefour entre la terre-ferme, les îles du Kassa et l'accès à l'océan. Cela en fait un lieu très cosmopolite, où de nombreuses éthnies y tiennent des commerces et y vivent à l'année ou temporairement.

 

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Accueil par l’équipe du campement et notamment Djibril, gérant de ce lieux.

 

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Au repas petite salade de haricots, tomate, et oignons. Je me surprends à remanger des légumes... attention momo, tu vas encore être malade.

Chantal elle, en profitera pour nous faire une petite démonstration de stip-tease...

 

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Une partie de pêche improvisée avec des crabes violets comme hameçons, et pas facile de les attraper ses sales petites bêtes. Puis pêche au lancer, technique que je découvrirais mais une activité qui ne saura pas pour moi. Marc, lui en revanche, sera le meilleur pécheur avec un thiof. Poisson très apprécié des sénégalais.

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Nous rentrerons au campement sous la pluie... encore et encore, pour observer les crocodiles du campement et jouer avec notre petit singe qui agace notre accompagnateur Amadou.

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Cette étape devait être celle du repos, de la baignade, repos elle le fut, mais la baignade sera pour une autre fois. Le soir c'est avec Dgibril que la soirée se finira. Grande discussion sur les difficultés du campement, de l'école qui doit survivre, voire être améliorée.

 

Lundi 11 août :  Elinkine

Réveil tôt pour moi, et la pluie encore là. Appareil photo en main, j'arpenterai les chemins de la Casamance afin d'immortaliser un moment surprenant : des femmes viennent tirer de l'eau au puits. Une fois le seau remplit, elle le pose  sur leur la tête et reprennent leur chemin. Quelle fière allure... Tous les jours voire même plusieurs fois par jour, ce travail fatiguant leur est réservé. Une femme a même un bébé dans son dos. Quelques photos insolites et je reviendrais à ma case.

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Ma douche prise, je rejoins l'équipe pour le petit déjeuner. Un déjeuner en musique puisque des bruits se font entendre pas très loin. La curiosité nous entraine à aller voir. Là quel spectacle !  des pécheurs ghanéens de raies et de requins, rentrent d'une nuit de travail. Nous somme fascinés !


 

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Et tout ça en musique et par la force des bras. Être pécheur au Sénégal est un dur labeur.

 

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Une toilette pour certains et nous partirons, encore en vélo, toujours sous la pluie, rendre visite à Dominique, producteur de miel, qui nous fera découvrir son environnement, nous invitera pour le lendemain à venir à une séance d’intronisation du nouveau féticheur de Samsite. Nous serons trempés jusqu'au os, la pluie persistera toute l'après midi. Après-midi où nous ferons des jeux de sociétés. Faut bien s'occuper !!

 

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Le soir au campement, gâteau roulé au chocolat. Faut dire que Marie et ses envies... Chantal nous montrera ses dons culinaires. Bon moment d'échange en cuisine c'est comme à la maison. Nos amis sénégalais ce sont régalés et promettent de mettre ce dessert au menu pour les prochains touristes.

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La pluie ne cessera pas tomber même lors de notre coucher ...

 

Mardi 12 août : Elinkine - Karabane 

Un réveil avec un espoir que le temps s'améliore un peu. Ce matin nous sommes attendus chez Dominique à Samsite. Et devinez quoi ? c'est à pied que  nous retournerons le voir... des fous de découvertes, oui mais pas du vélo, croyez moi !!

Il nous accueillera pour la fête de l'intronisation.

L'intronisation consiste à remplacer l'ancien féticheur par un nouveau. Les plus sages et anciens sont réunis et les grandes discussions sont d'actualité.  Un verre de vin de palme et nous n'en saurons pas plus !

Le vin de palme :

Est une boisson alcoolisée naturelle extraite à partir d'un arbre appelé le Palmier. Le vin de palme provient de la sève du palmier.

 

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Sacrifices d'un bœuf, de plusieurs cochons qui seront ensuite grillés et mangés. Des femmes préparent le riz avec légumes. Nous aurons aussi le plaisir de gouter au vin de palme. Tout le village est présent, tous les villages alentours aussi et tous sont les bienvenus. Quelle fête ! cela peut durer la journée entière.  Nous ne pourrons rester plus longtemps, nous prenons la pirogue pour Carabane en fin d'après midi. Nous quitterons Dominique après une balade surprise dans cette brousse si exubérante avant que les fourmis aient raison de nos mollets.

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12 h 30 nous rencontrerons aussi Maleyni un agriculteur d'arachide... Nous ne voulions pas en rater une dans ce pays. Pour nous y rendre encore un peu de marche à pied, ça change du vélo.

 

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Agriculteur Maleyni

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Il expliquera son travail, sa vie difficile, les études qu'il a fait et pourquoi il a arrêté.

Les femmes sont à la maison. Actuellement c'est l'hivernage au Sénégal. (saison des pluies) Les hommes profitent pour labourer avec pour seul outil appelé le KADANDIOU qui sert à retourner la terre. Les femmes sont en charge de la semence, les enfants nous accompagnent surtout une petite fille du nom de Saly,. Elle ne me lâchera pas la main. Trop émouvant tout ça !

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A Saly

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Pour le retour nous faisons un peu de stop. 3 kms ce n'est pas le bout du monde mais la faim se fait sentir.

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Un petit resto "l'auberge du fromager" bondé de touristes, nous obligera à manger par terre. Tradition normale au Sénégal mais plutôt pratiquée à la maison.

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18 h et un dernier bisous à nos amis du campement d'Elinkine, nous embarquons pour 20 mn de pirogue direction Carabane. Un moment très triste, nous étions tellement bien avec eux.

Nous profiterons du plaisir de voguer sur un bolong (bras d'un fleuve) mais notre esprit vagabondera. Nous sommes à raz de l'eau  avec la pirogue... impressionnant !

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Arrivée brutale à Carabane. Nous sommes obligés de descendre, la pirogue ne peut aller plus loin et c'est à pied que nous débarquerons sur l'ile. J'ai adoré et pas la seule !

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Le Baracouda sera notre dernier hébergement et pour 2 nuits. Endroit sympa mais rien à voir avec les campements. Nos chambres sont propres et très vite la visite de la plage et ses gargotes nous attirent.

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L'ile de Carabane :

Située à l'extrême Sud du Sénégal, dans l'estuaire du fleuve Casamance, Carabane est une île sans route ni voiture qui respire le calme et la tranquillité. Le climat de type tropical est agréable toute l'année avec une température moyenne de 28°C atténuée par les alizés provenant de l'océan Atlantique.

Carabane est un banc de sable. La plus grande partie des 57 km² de l'île est recouverte par la mangrove de palétuviers et est accessible uniquement par les bolongs, des bras de mer qui se faufilent dans les terres en créant de multiples petits îlots.

Nous commençons à réaliser que notre aventure se termine bientôt, mais nos deux jeunes Pauline et Jérémy sont de nouveaux parmi nous pour nous remonter le moral.

 

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Un dîner musique et moustiques pour finir la soirée. Les moustiques: une bataille constante de cette expédition.

 

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0 h 39 nous irons au lit. VIVA AFRICA !

 

Mercredi 13 août : Carabane

Encore un réveil avant tous, j'assiste à l'arrivée de bateau. DAKAR-ZIGUINCHOR. Impressionnant !

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Enfin le temps se prête à une visite de l’île, de sa vieille église de style bretonne, la première église de Casamance construite en 1897. Son clocher n'a pas résisté au poids de l'énorme cloche... de son cimetière  où le capitaine Aristide Protêt est enterré selon ses souhaits debout face au rivage avec deux trous en face des yeux pour guetter l'ennemi. Les trous ont été rebouchés depuis cette époque. Sans oublier puisque nous voulons nous baigner, la pointe de l'ile au sable fin et blanc.

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Retrouvaille avec Pauline et Jérémy, ils résident dans ce coin. Les garçons iront piquer une tête pendant que les filles pendront le thé sénégalais accompagné de musiciens de djembé. Je partagerais un bon moment avec eux.  J'aime bien cet instrument.

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Même Pauline et Jérémy ce sont mis au djembé

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Nous quittons nos amis par la plage et faisons connaissance avec Soraya, installée là depuis 20 ans qui nous a longuement parlé des potentialités du lieu, de ses investissements. de la restauration et de sa maison d'hôte. Nous la retrouverons le lendemain avant notre départ définitif pour la saluer et récupérer nos confitures de coco et bananes fait par Loly une Casamancienne, dont elle nous a vanté les mérites.

 

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Déjeuner au Baracouda et de nouveau la pluie. A non... pas encore elle !!

L'après midi vers 16 h 30, nous aurons une petite accalmie. Marc sa femme et moi souhaitons jouer les "Robinson Crusoé".

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La mangrove, le centre de l'ile, des cases de couleurs, ses crabes violet, un tailleur, des branches de palétuviers morts, avec sur les racines encore des coquilles d'huitres vides... tout y passe. Je tombe sur une petite échoppe tenue par une femme du nom de Aminada. Des perles me tapent à l’œil, je négocie. Cette femme me fait savoir qu'elle travaille à la maternité de Carabane et que les fonds de sa vente servent pour cette maternité. Je n'irai pas plus loin dans ma négoc ! Des enfants demanderont à Chantal des savons... pourquoi des savons et pourquoi pas des bonbons... BIZARRE !! Chantal sera complétement déstabilisée par cet évènement. Elle achétera des savons rien que pour eux...

Nous demandons à Aminada s'il est possible de visiter la clinique. Rendez-vous pris pour le lendemain 10 h. Et déjà mon cœur s'emballe par tant d'émotion rien que d'y penser.

Nous reviendrons par la plage.

 

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Diner et soirée de danses traditionnelles à la maison des jeunes, danses d’ouvertures de la saison de la lutte. (sénégalaise) Sport très pratiqué dans ce pays.

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Jeudi 14 août : Transfert de Carabane à Dakar (bateau)

Nuit de tempête infernale, vent, orage j'ai cru que tout allait s'écrouler. Dans une ile comme Carabane, tu te rends compte plus facilement de ce que décide  MADAME NATURE. Une gargote est au bord du trou qui s'est formé dans le sable. Peu de passage devant cette boutique pour touriste. Dans un an au plus, ce commerce aura disparu.

Il pleut toujours, nous faisons nos sacs, ça sent le départ... je n'aime pas les départs !

Nous sommes attendus à la maternité par Aminada. Cet établissement de Carabane, construit en 1991, accueille les femmes de tous les villages des îles alentours. Seulement  20 naissances par an, peu, c'est sûr mais des conditions rudimentaires.

Visite difficile avec ce constat de fait qu'il manque tellement de choses même les plus rudimentaires... Ma tête tourne, mon cœur se sert. Je ressortirai avec les larmes aux yeux. Je sais que je vais y revenir ...

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Après ce bouleversement, nous retrouvons Soraya. Et c'est devant un bon café, nos confitures récupérées faites par Loly, que nous nous quitterons. Merci Soraya pour ton accueil. Nous nous reverrons !

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La tristesse se lit sur nos visages, tant de choses vécues, et cette partie du Sénégal m'a touchée... Un dernier déjeuner, nos sacs bouclés et comme disent les sénégalais...

" pas un moment nous avons eu la notion de temps "

 

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TROP  DUR !

A l'embarcadère des trombes d'eaux s'abattent sur nous. Comme pour nous dire...

" même sous la pluie, cette aventure reste extraordinaire..  revenez nous voir "

La traversée sera identique à l'aller sauf un resto au programme pour le soir mais pas de petit déjeuner. Arrivée sur Dakar dans la matinée.

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Vendredi 15 et samedi 16 août : Dakar.
 
Nous avons terminé notre séjour à Dakar, chez Amadou, maison d'hôte de Keur Ame, effectué les derniers achats. Du moins pour ceux qui partent. Il faisait très chaud et très beau.

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Le soir avant le départ de mes amis pour la France, le champagne était de rigueur. Nous avons trinqué à cette aventure humaine, amicale et solidaire. Ce fut un équipe super sympa, surtout ma coloc de chambre... Merci Marie, merci à tous.

 

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Je suis restée une semaine et demi de plus sur Dakar, j'ai visité le musée Théodor Monod : Le musée d'Art Africain se trouve au centre ville à la place Soweto, c'est en 1936, qu'il fut installé dans l'enceinte de l'Institut Fondamental d'Afrique Noir (IFAN). Aujourd'hui il porte le nom de son fondateur Théodore Monod depuis 2007. Programme : visite du centre ville de Dakar (peu de monde) mieux pour me familiariser avec les rues du centre ville, visiter les environs de la maison d'hôte d'Amadou. Découverte des boites de nuit sénégalaises comme le Topten : petit coin tranquille où se retrouvent des amateurs de bonne musique, ou de attiéké. (toute une histoire) Fêter l'anniversaire de Salomé, sans oublier les belles rencontres sur la plage, puis trouver un billet d'avion pour mon retour. Et oui comme d'hab, partie sans de billet de retour... un jour, je ne reviendrai plus !!

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Pour moi :

Non, le Sénégal ne se résume pas à ses immenses plages tropicales de sable fin, rendues célèbres par le controversé Paris-Dakar. Le pays propose un tourisme solidaire et durable. Comme ces 45 minutes de vol ou une petite nuit de traversée en bateau, où vous pouvez vous retrouver en :
"Casamance"
 
Ces voyages de tourismes ruraux intégrés, m'ont offert cette opportunité de rencontres et d'échanges, c'est pourquoi j'adhère à ce type de voyage. Seule ou en groupe, ils changent ma vie. 
J'ai compris aussi, qu'il n'y avait qu'une façon d'être solidaire des humbles, c'était d'en faire partie, de vivre leur vie et d'en endurer les souffrances.
 
Merci, Stéphane et Amadou pour cette belle organisation.

 

Ce voyage vous intéresse ? Keur Mama et Amadou vous le proposent tout au long de l’année : en voiture, en vélo, à pied.

Contacter : keur.mama@free.fr

OU

http://www.tripconnexion.com/maison-hotes-accompagnateur-voyages-senegal-keur-ame

 

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