Maroc "entre montagne, désert et mer" : Terre libre

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04/06/2014

Maroc "entre montagne, désert et mer"

De retour d'un périple de 3 semaines au Sénégal, en février 2014, qui devait se prolonger vers d'autres destinations et qui, malheureusement, n'a été que de courte durée... j'ai décidé de repartir !!

En effet, depuis mon retour forcé en France, cette fibre du voyage ne m'a pas lâchée une seconde.

Pourquoi cette obsession de voyage qui ne me quitte jamais ???

Peut être que voyager pour ma part est quelque chose de naturel, d’important et même de nécessaire.

En attendant, il me permet d'élargir ma vision du monde et de la vie, d'avoir une plus grande confiance en moi, mais surtout de vivre des expériences fortes.

En ce qui me concerne, les voyages ont beaucoup changé ma vie.

Voila pourquoi, ce sera "NO STOP" et tant que je le pourrais, voudrais... je continuerais.

Comme on dit en anglais : If you want, you can !!

Concernant le Sénégal, je n'en ai pas fini avec ce pays, et avant d'y revenir en août prochain pour faire la Casamance, j'ai décidé de vivre une autre expérience de plusieurs jours au Maroc et au programme :

"MONTAGNE, DÉSERT ET MER"

Ce programme est l'initiative de mon ami Saïd, guide berbère. Nous en avions parlé il y a plus d'un an et mettre cette aventure en pratique lui a certainement pris beaucoup de son temps.

Je sais par expérience qu'organiser n'est pas chose facile, surtout en regroupant trois éléments de la terre : la montagne, le désert, et la mer. Pour moi cela restait très tentant mais pour lui... pas évident !!

Connaissant l'homme, je suis convaincue que, comme à chaque fois qu'il a organisé, il sera à la hauteur de cette nouvelle aventure.

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Alors quand Saïd a eu connaissance de mon retour en France, sachant l'amour que je porte à son pays, et à l'aventure en générale, il n'a pas hésité à me contacter et me proposer de le rejoindre. Et c'est avec une immense joie, que je lui ai répondu... un grand OUI !!

Et c'est reparti avec mon sac à dos !

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Mercredi 16 avril 2014 :

Départ de chez moi en bus, direction station de tram le Sablassou, puis le tram pour la gare Saint Roch de Montpellier pour avoir mon train direction Marseille. Ce train est un TER qui doit normalement partir à 9 h 15. Les TER ont la réputation de ne pas être souvent à l'heure. J'ai donc pris une marge de sécurité pour être à l'aéroport de Marseille en avance, sachant qu'en plus à la gare Saint Charles, je dois pendre une navette pour me rendre à l'aéroport.

Chose sûre, je ne conçois pas de partir en stressant. Surtout, j'aime flâner dans les aéroports... Tellement de destinations qui font rêver, de personnages surprenants voire des belles rencontres, sans oublier que tu peux aussi être utile à un moment ou à quelqu'un.

Enfin, départ de Marseille pour 17 h 30, arrivé Marrakech 19 h 20 où je serais attendue par une amie, pour un moment de retrouvaille.

Aéroport de Marseille (Bouche du Rhône)

Un bon voyage comme d'habitude !! Seul bémol, je suis très très chargée. J'apporte avec moi des vêtements pour mes amis muletiers et chameliers. Mais le port de mon sac à dos, lorsque c'est pour une bonne cause... ne me fait pas peur.

Vive l'aventure !!

17 avril 2014 :

Après une nuit un peu agitée à Marrakech, je retrouve Saïd, au riad Salsabil tout beau, tout souriant comme d'habitude. Nous attendons le premier groupe pour installer ce petit monde dans leur chambre. Le deuxième groupe, lui, doit arriver en fin de journée. Pendant ce temps, nous avons fait plus ample connaissance devant un thé à la menthe avec les premiers arrivés.

Ce riad se trouve à 2 mn de la place Jemaa El Fna. Il est le point de départ de nos aventures. Le soir venu l'équipe au complet, nous allons manger dans un resto, une soupe et un tajine...

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L'équipe est composée de 15 personnes, que j'ai le plaisir de découvrir, avec qui je vais partager ce pays le Maroc !! Avant tout... un petit débriefing !!

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Et c'est parti avec cette équipe et Saïd !

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Deux semaines en pays AMAZYGH *
* Les Berbères, ou "Hommes libres" la référence au pays amazygh, très présente dans notre voyage sous la forme de représentations graphiques (exemple sur les maisons).

Vendredi 18 Avril 2014 :

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Départ en minibus après un petit déjeuner sur la terrasse du riad, bien apprécié de tous. Chargement des sacs sur le toit du minibus…très sportif ! Direction La Vallée Heureuse.

Nous traversons la Plaine d’Haouz, plaine de Marrakech, direction la ville d'AZILAL où nous effectuons les dernières courses dans différentes petites boutiques et sur un marché local pittoresque.

Ville d'Azilal (Maroc)

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Puis direction le "café du piquenique" petit baraquement sur la route que je connaissais bien et que je retrouve avec plaisir et où nous avons mangé rapidement des morceaux de poulet rôti, des olives puis une banane d’Agadir.Trop bon cette banane !!

A TIZI OUGHBAR, passage, avec plaisir, pour découvrir la maison du frère de Saïd, (qui vit en France). Sa maison est en construction, nous avons la chance de la visiter. Cette visite est effectuée par l'autre frère de Saïd, qui lui travaille pour la police royale. Elle se situe dans le village (vallée heureuse) des parents de Saïd.

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Passage par TALSSANANT puis TABANT, ancien siège du protectorat. Et nous partons de Tabant pour 2 h 30 de marche qui nous conduit au premier bivouac, à AÏT IMI.

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Un thé à la menthe nous est servi accompagné de cornes de gazelle confectionnées par FATIMA, (la soeur de Saïd) pâtisserie que je redécouvre avec grand plaisir car Fatima les réalise à merveille ; un pur délice ! Ensuite petite toilette dans le torrent ou sous le petit coin aménagé, puis, dîner dans la grande tente. La joie est au rendez-vous, pour beaucoup... c'est une première !!

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Au menu : soupe marocaine très parfumée à la coriandre et tajine de poulet. Couchage dans des tentes 2 ou 3 places.

Nous sommes dans la Vallée Heureuse.

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Samedi 19 Avril 2014 :

2éme bivouac TIGHREMET – AÏD AHMED

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Après un petit déjeuner, départ d’AÏT IMI pour monter au col d’AÏT IMI à 2905 m (1000 m de dénivelé) avec une vue superbe et dégagée sur le massif M’GOUN puis descente vers la vallée en passant par un oued, bras se jetant dans le M’GOUN où des grottes gigantesques sont creusées dans la roche.

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Une famille nomade y demeure momentanément au printemps et en été. Nous sommes accueillis par des aboiements de chiens qui gardent "la maison". Des dromadaires, des chèvres et des enfants….

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Notre équipe de muletiers avec OMAR, le cuisinier, frère de Saïd, nous attendent avec la mule d’intendance pour le piquenique.

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Youssef notre muletier et Omar notre cuisinier

(merci les garçons vous nous régalez à chaque fois)

Au menu : ratatouille de poivrons, pâtes avec rondelles d’orange, olives noires et sardines. Une orange pour conclure et bien sûr le whisky berbère...

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Petite sieste au soleil pour se réchauffer puis marche dans le lit de l’oued pour gagner notre 2ème bivouac TIGHREMET – AÏD AHMED (2200 m).

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A l’approche du 2ème bivouac, monté par les muletiers, nous devons franchir la rivière... ce sera au choix, pieds nus ou à dos de mule pour les frileux !!!
Toilette restreinte soit lingettes soit « douche berbère » !!!...

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Couchage dans des petites tentes pour certains, très exigües (surtout pour Alain) et pas de place pour les sacs…
Auparavant, thé à la menthe bien sûr accompagné des délicieuses cornes de gazelle de Fatima. Puis dîner, au menu : soupe marocaine parfumée, tajine de bœuf, fruits au sirop et tisane de verveine. La verveine... impossible pour moi le soir.... sinon direction toilette toute la nuit !

Nuit très compliquée, surtout pour sortir de la tente car pour certains, fermeture éclair coincée, vent, grand froid etc ...

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Dimanche 20 Avril 2014 . C'est Pâques...

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7 h 30 de marche avec au départ 800 m de dénivelé positif (en montant).
Départ d’AÏT AHMED vers 8 h 00 par un temps froid, avec bonnets, bandeaux, laines polaires; traversée de l’oued … à pieds (pour certains sans pantalon) sous l’oeil goguenard des nomades.

Pieds nus dans l’eau glaciale pour nous sauf pour Guy qui a avec bonheur testé le passage à gué à dos de mulet.

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Nous passons devant une ancienne kasbah, maison de Caïd laissée à l’abandon.Troupeaux de dromadaires, de chèvres et de moutons.

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Ascension lente et longue au rythme imprimé par Saïd qui conseille d’effectuer des petits pas pour économiser son énergie. Dans la matinée, Danielle, un peu souffrante, s’est offert un tour de montée chaotique à dos de mule sous l’œil vigilant de son ange gardien Mustapha.

Pendant ce temps, nous avons rencontré un ou deux passages un peu plus techniques en dévers où Saïd, très attentif, a donné des conseils et des consignes sécuritaires. Ayant une bonne connaissance de la grimpette et à la demande de Saïd, j'assure l'équipe en prenant la tête du convoi. Ouf !! tout se passe bien.

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Au 1er col, à 2990 m, nous avons retrouvé Mustapha et sa mule ainsi que Danielle qui avait récupéré en faisant un petit somme régénérateur. Nous entamons une longue descente dans des pierriers nous rendant la marche malaisée. Des gorges puis une piste qui nous mène au lieu de pique nique en léger contrebas.

Les muletiers ont installé "la cuisine", un peu plus loin des tapis de pique nique. En contre haut dans les rochers, troupeaux de chèvres et de moutons.

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Apéritif berbère, thé à l’absinthe et repas copieux de pâtes et sardines, puis soleil au moment de la sieste qui est bienvenu pour tous.

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Nous avons fait 500 m de dénivelé (négatif), nous repartons pour le 2ème col d’AÏT AHMED où la vue magnifique, dégagée, s’étend sur les massifs de SAGHRO.

Face à nous s’étend le chemin à parcourir pour rejoindre notre bivouac en fond de vallée verte et fertile. De nombreux lacets tortueux, pentus, dans la poussière et les cailloux nous conduisent à une piste plus large ; des raccourcis nous obligent à la vigilance et l’attention.

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Gare aux glissades et à la chute !

Nous arrivons enfin au 3ème bivouac à AMSKER, assez tard vers 19 h (1780 m). Le vent se lève, le ciel se couvre, le froid est mordant. Nous apprécions les tentes montées préalablement par les muletiers mais le vent contraint une partie du groupe à s’installer dans la grande tente. Saïd nous dit que pour lui aussi c'est une première ce vent si violent !

Pas de blabla ce soir là.... Douche expéditive pour quelques uns et toilette lingettes pour d’autres, thé à la menthe avec cornes de gazelles reconstituantes et toujours aussi savoureuses. Au dîner, un superbe couscous est servi avec une belle viande de bœuf. Quel festin !

Nous ne nous attardons pas et chacun file sous sa tente pour tomber dans les bras de Morphée très rapidement, tandis que 8 d’entre nous (Marcel, Josette, Brigitte, Michelle, Maryline, Bertrand, Pierrette et moi) préparent leur lit dans la grande tente avec quelques chamailleries. J'ai pu ce soir là leur faire une démonstration de pinup du soir et Marcel n'a pas hésité à suivre ; (monter à la barre… rigolades, photos) Nous nous endormirons malgré ce vent pour une nuit pas très reposante.

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Lundi 21 Avril 2014 :

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Départ du 3ème bivouac vers 9 h … du moins c’est ce qui était prévu ! car Guy nous a fait jouer à la chasse au trésor : chercher la vis … des lunettes ! Nous sommes donc partis vers 10 h avec un beau soleil, direction la Vallée des Roses. Immédiatement immergés dans une vallée verdoyante et souriante. Des saules, des roseaux, des tamaris, des peupliers et déjà quelques églantiers. Saïd nous invite à l’écoute des bruits de la nature et des chants d’oiseaux durant une minute silencieuse – pépiements, piaillements, croassements etc… musique naturelle…

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Nous avons longé une canalisation d’irrigation dans des gorges encaissées et étroites. Les parois érodées par l’Oued nous ont offert une palette de rouges et d’ocres mise en lumière par les reflets du soleil. Arrivée à l’aire de pique nique mi ombre, mi soleil près d’une canalisation d’irrigation creusée à même la terre. Quel régal de pouvoir plonger les pieds dans l’eau fraîche et limpide ! A l’ombre bleue du figuier (dixit Aragon) nous avons dégusté thé, lentilles, pâtes, sardines et tranches d’oranges à la cannelle.

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Traversée de plusieurs villages avec informations de la part de Saïd sur l’école coranique où les enfants apprennent à psalmodier les versets du Coran, complémentarité avec l’école d’état, souvent plus onéreuse. Autrefois, c’était les familles du village qui rémunéraient l’imam par des dons, récoltes etc… Un rappel a été fait sur les 5 piliers de l’ISLAM :

1 – La profession de foi
2 – L’aumône ou charité
3 – Le jeûne ou RAMADAN
4 – La prière quotidienne
5 – Le pèlerinage à la MECQUE

Passage devant une école d’état. Sur le mur extérieur, on peut lire deux écritures, l’une en arabe se lisant de droite à gauche aux caractères liés, l’autre en berbère se lisant de gauche à droite aux caractères ressemblant à des majuscules d’imprimerie. Une ancienne kasbah abandonnée s’érige dans cette plaine ouverte, large, le long du chemin que nous suivons, bordée d’amandiers. Un petit bus jaune de ramassage scolaire appartenant à une association à AMJGAG, est mis à disposition pour transporter les enfants des villages environnants, subventionné par des fonds marocains et étrangers.
Piste plus large et traversée d’un village où des enfants en horde ont réclamé stylos, bonbons et quémandé les deux grigris de Brigitte qui pendaient à son sac. Un peu de tension dans l’air...

Arrivée au 4ème bivouac à ALMDOUN… mémorable !!!

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Bourrasque de sable et de poussière, froid… Tant bien que mal, chacun essai de s’organiser. Les petites tentes s’envolent… Dans les airs la cabine de douche et les WC !
Le vent continue à souffler et l’on sent l’inquiétude monter dans le groupe, les piquets des tentes sont renforcés, les issues calfeutrées… Michel, notre conteur nous fait partager l’humour de l’histoire de la « petite pomme » et du "Quel bonheur ! Quel malheur ! Va savoir !" à la lueur des lanternes (EDF) dansantes comme des feux follets.

Repas revigorant puis organisation du couchage contre vents et tempête. Migration obligatoire pour 8 d’entre nous (Colette, Danielle, Nicole, Alain, Michel, Guy, Olivier et Anne Marie) dans la grande tente, où tout le monde lutte contre l’intrusion du sable avec obstination ! Dans les petites tentes, on continue à consolider les piquets, à calfeutrer les aérations avec les draps, tout le monde se glisse dans les duvets avec caleçon, pyjama, polaire, bonnet, chaussettes de laine… malgré le calfeutrage des issues par des bâches, les bâts des mules, les sacs, la nuit est très froide... BRRR… la peur au ventre nous essayons de dormir tant bien que mal !

Ce soir là, personne ne fera de photos.... et pour cause, trop de vent de poussière pour sortir les appareils !!

Mardi 22 Avril 2014 :

Gîte Tamaloute:

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Après cette terrible nuit, nous nous levons avec le soleil ! Heureuse, surprise qui nous réchauffe le cœur et le corps.

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Petit déjeuner sous les rayons chaleureux du soleil, en plein air, sous un ciel bleu étonnant …. Journée de marche dans l’eau de l’Oued. Au départ très verdoyant, le sentier s’étire ensuite dans des gorges où pousse du cresson, où paissent des chèvres escaladeuses et où nous prenons quelques photos de groupe. Lieu relativement passager où l’on croise d’autres groupes de randonneurs. A la sortie des gorges des roseaux nous accueillent pour une petite pause pralines et cacahuètes puis nous progressons, souvent les pieds dans l’eau, et nous découvrons enfin des petites roses épanouies, très parfumées et odorantes. Les croassements des grenouilles nous accompagnent gaiement.

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Piquenique sous le noyer avant le village troglodyte de HOT.

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Les femmes, à la rivière, par petits groupes battent les tapis, lavent le linge et le font sécher ; vêtements chatoyants qui dansent sur les roseaux … seules traces visibles de l’existence humaine, car à aucun moment, nous n’avons vraiment vu ce labeur. Pourtant, derrière les saules et les roseaux des hommes et des femmes travaillent… Présences et silence.... Très belle kasbah aux deux couleurs de pisé, transformée en gîte abritant le 1er palmier que nous rencontrons.

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Changement de chaussures puis marche sur la route en direction du gîte TAMALOUTE à BOUTARAR, le 2ème village. Pour arriver au gîte nous traversons l’Oued M’GOUN.

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Enfin une bonne douche, lavage, rasage pour les hommes et un bon matelas pour tous ! Un somptueux repas marocain (vermicelle, légumes et poulet rôti croustillant préalablement mariné dans du gingembre et du citron …) " Poulet S’FA " nous dit Saïd. Précède les remerciements aux 11 muletiers pour la qualité et le courage de leurs prestations. Merci à eux ! Vivats et chansons !

Mercredi 23 Avril 2014 :

Départ du gîte de TAMALOUTE à 9 h, le temps de charger les sacs sur le toit du minibus.

Nous longeons l’Oued M’GOUN et passons devant MERNA, petit village en flanc de montagne, en pisé, magnifiquement intégré à l’environnement naturel… Nous apprécions les dégradés de bruns, de roses, d'ocres. La Vallée des 1001 kasbah.
Traversée de la capitale de la Rose et de cette superbe vallée des roses où du 5 au 10 Mai se déroule avec force festivités comme la Danse de l’Abeille, la fête de la Rose...

(la rose de Damas)

LE ROSIER DE DAMAS est un rosier hybride, considéré comme l'un des types importants des roses anciennes. Il serait issu du croisement de Rosa gallica et d'un Synstylæ, Rosa phoenica ou Rosa moschata. On attribue au chevalier Robert de Brie le mérite d'avoir rapporté cette plante de Perse en Europe à son retour de croisade vers 1254 à Provins, restée capitale de la rose d'où elle se répandit en Occident. Son nom se réfère à la ville de Damas, importante ville de la région et de nos jours ce rosier vit toujours de façon spontanée en Syrie et au Caucase.

Nous sommes à KALAMAM’GOUN.

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Auparavant nous avons pu admirer la chaîne du SAHRO, volcanique, que nous contournerons. Sur la droite, nous apercevons au loin la chaîne du M'GOUN et le col que nous avons passé à pieds il y à 3 jours. Quel chemin parcouru !
Palmeraie de SKOURA. Au loin devant nous, s’étend le massif du SAGHRO. Saïd nous rappelle que les nomades de la tribu des AÏTATTA, malgré les sévices et les bombardements vécus pendant 42 jours par l’armée française en 1935, demeurent très accueillants à notre égard.

Un arrêt un peu après pour des achats de produits locaux autour de la Rose essentiellement…. Barrage d’AL MANSOUR. En route pour 250 km de palmeraie, passage par OUARZAZATE, aux larges avenues touristiques, riche cité aux portes du désert. Pique nique à TASKHT.

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Puis passage à AGDZ, ville et capitale de la datte. Puis ZAGORA Vallée du DRAATAMGROUTE, ville réputée pour son école coranique, sa bibliothèque magnifique et ses poteries vertes vernissées. Les villages en pisé aux habitations basses se devinent à peine tant ils se noient dans le paysage naturel. Après une longue route et fin de nos bivouacs, nous arrivons aux portes du désert.... Oued Driss !

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OUED DRISS : Arrivée à Ouled Driss, au gîte « La route des caravanes » sous les palmiers.

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Après un thé dans un salon frais de l’hôtel, nous rejoignons le camping et les petites chambres en pisé fermées par une couverture en guise de porte. Ensuite c'est la piscine pour certains, la douche pour les autres et l'admiration du coucher de soleil sur la palmeraie depuis la petite dune voisine. Pot à la terrasse de l’hôtel avec petite bière marocaine très fraîche pour la plupart et dîner dehors autour de trois tables basses rondes, préparées par IDIR le chamelier et notre guide Saïd. Soupe marocaine, tajine de légumes, salade de fruits… repas aux bougies … Nuit réparatrice.

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Jeudi 24 Avril 2014 :

Après un petit déjeuner toujours autour des petites tables dehors, où les premiers rayons de soleil dardaient déjà et nous chauffaient généreusement la peau, nous sommes partis à pieds en passant par BOUNOU, 1er village. Saïd nous a alors montré la différence entre le PISE (pierres, cailloux et terre) et le TORCHIS (terre et paille). Les maisons ici sont en torchis. Des briquettes de torchis y apportent un motif décoratif.
L’école de KSAR BOUNOU, école d’état qui vient d’être refaite. Elle est pimpante ! Les habitants sont souvent de peau assez foncée étant des descendants d’esclaves venus d’Ethiopie, d’Afrique noire.

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Marche longue à deux paysages : une première partie au relief assez plat, des tamaris, encore des palmiers, du sable et des cailloux ; une deuxième partie constituée de dunes progressivement plus marquées, plus découpées, plus hautes. Des tamaris de plus en plus rabougris. Des rides commencent à sillonner le sable, le vent se lève…

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Après une bonne marche sous un soleil de plomb, dans un sable très meuble où nos pieds s’enfoncent, nous sommes arrivés à notre point de piquenique où, là encore, Idir et Saïd nous ont préparé un très beau plat de riz, carottes, olives, cornichons, oeufs durs, thon et sardine, et rondelles d’orange. Très joliment décoré et apprécié !

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A propos de l'exploitation des dattiers : seuls les grands exploitants qui possèdent de grands frigos peuvent y entreposer les dattes et vendre ultérieurement leurs surplus alors que les petits récoltants vendent au fur et à mesure sur les marchés et s'enrichissent moins.

Quant à la culture de la datte, c’est la main de l’homme qui permet d’ensemencer le dattier femelle. Ce n’est pas une action naturelle...
Canalisations d’irrigation ensablées – Tornades de sable spectaculaires qui nous font apprécier nos « chèches » protecteurs. Le circuit se termine par le village de SIDI M’BRAK et l’évocation par Saïd de son marabout.

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De retour au gîte camping, nous savourons un peu d’ombre puis un thé à la menthe en attendant le minibus et nos sacs qui nous permettent de nous rafraîchir : les uns vont à la piscine, les autres à la douche. Soirée calme et reposante. Point fort de la soirée, cuisson du PAIN DE SABLE réalisé par notre chamelier Idir : il a d'abord fait un feu de bois de tamaris sur le sable, ensuite il a étalé la pâte à pain (farine, eau, sel et levure). Après avoir écarté les braises, il a mis la galette de pâte à cuire en la recouvrant de braises et de sable chaud; elle s’est mise alors à gonfler rapidement... Hop, il la retourne ! La galette cuit très vite

Après l’avoir retirée du feu, il nettoie le pain, le gratte… et le partage afin que tout le monde déguste un morceau de ce fameux pain de sable tout chaud... Bravo à Idir !

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Notre chamelier Idir à la fabrication du pain des sables.

Merci à toi homme nomade pour tes belles leçons de courage.

Puis dîner aux chandelles. Soupe marocaine comme chaque jour, suivie de tajine au poulet, citrons, olives et poivrons qu’accompagnent le succulent pain de sable. Chic ! du melon d’eau et de la pastèque au dessert. Quel régal pour conclure ce repas!

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Vendredi 25 Avril 2014 :

Petit déjeuner dehors, au soleil, avant de partir pour une courte marche dans la palmeraie. Promenade à dos de dromadaire pour les dames avec photos témoins puis un peu plus loin pour les messieurs. Expérience très "balançante".

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Douche ou bain à la piscine pour se rafraîchir. Il fait vraiment très chaud. Repas de midi, à l’abri du soleil avant de partir en direction de OUARZAZATE (cité au nom enchanteur...) en minibus, mais avant tout une danse du ventre improvisée pour notre départ du désert.

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Nous longeons la Vallée du DRAA, passons à nouveau par TAMGROUTE puis ZAGORA où l’ensemble du groupe effectue quelques emplettes pour rapporter des petits cadeaux souvenirs. Soleil et forte chaleur.....45° annoncé sur un panneau en ville ….

Puis nous reprenons la route le long de la Vallée du DRAA, nous observons des palmeraies et au loin les contreforts montagneux, en suivant des cortèges de camions remplis de pastèques qui livrent les marchés de Marrakech. Passage du col de TIFNIT 1660 m ; au loin on aperçoit les cimes du Haut Atlas. Puis JBEL BANI avant d’arriver à l’hôtel SAGHRO à OUARZAZATE.

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Hôtel du nom de la montagne JBEL SAGHRO. Installation dans les chambres, un plouf dans la piscine pour Anne-Marie puis dîner à l’hôtel : soupe marocaine, couscous, orange et melon. Nous apprécions de regagner nos chambres après ce dîner tardif.

Samedi 26 Avril 2014 :

Petit déjeuner buffet à l’hôtel, copieux et varié. Du vrai café qui a manqué à certains d’entre nous, particulièrement à moi, des crêpes, du chocolat… miam… miam.
Nous voilà partis, en minibus, en direction de Marrakech. Arrêt à la kasbah de TAOURIRT. Evocation du fondateur la famille du Pacha El’GLAOUA de la tribu des GLAOUI. Musée du cinéma en face. Région agricole : les palmiers dattiers, les oliviers, les amandiers mais aussi richesse au sol : extraction de minerais d’or, de cobalt, cuivre, manganèse Et bien sûr, le tourisme cinématographique avec surtout des tournages de films américains.

Puis KSAR AÏT BEN HADDOUD le long de l’oued salé Melah qui veut dire sel. Ici eut lieu le tournage du film Les Gladiateurs.

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Rappels : Ksar : quartier fortifié. Kasbah : maison de notable. Aït: famille. Ben : fils.
Nous sommes montés tout en haut du Ksar d’où nous dominons la vallée de l’oued Melk, verdoyante, encadrée de monts, avec en arrière plan, très au loin, le Haut Atlas. Cette partie la plus haute du ksar est le grenier pour protéger les réserves. 222 marches (dixit Marcel). Un marabout, tombeau, est érigé en léger contrebas.

Après cette belle et étonnante visite, en route pour le col de TICHKA à 2260 m : pâturages berbères. Plantations, reboisement avec des cyprès essentiellement.

Arrêt à la coopérative des femmes productrices D’HUILE D’ARGAN et de tous ses dérivés (cf. guide pour la fabrication à partir des fruits de l’arganier). On extrait les amandes des fruits de l'arganier, celles que l'on grille seront destinées à l’alimentaire, les autres, naturelles serviront aux onguents pour les soins cosmétiques.

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Notre organisatrice c'est essayée aussi à cette technique.... quel résultat !!

Un peu plus loin, arrêt dans un petit restaurant local typique situé dans un petit bourg animé et commerçant. Probablement étape des chauffeurs routiers qui passent par le col. Déjeuner sous les tonnelles : tajine de poulet puis belle orange juteuse suivie d’un thé à la menthe, bien sûr.

Nous avons repris la route en direction de Marrakech et là, nous avons pu contempler les magnifiques couleurs contrastées de la nature environnante : le vert tendre de l’orge, le rouge des coquelicots, le vert foncé des cyprès, le bleu des oliviers, des pommiers, des amandiers, des eucalyptus au bord des routes, parfois des grands tamaris, le tout composant un paysage en rupture avec les bruns, rouges, ocres et verts des oxydes de la terre.

Bergeries brunes des nomades. Des lavandes sauvages apportent des tâches violacées.
A l’approche de Marrakech on distingue le haut sommet du TOUBKAL 4167 m, au loin... Le Jbel Toubkal, point culminant du Haut Atlas ainsi que du Maroc et de l'Afrique du Nord avec 4 167 m. Il est situé à 63 km au sud de Marrakech, dans la province d'Al Haouz.

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Et plus près, la ville, ses golfs, des constructions de villas et palaces, des jardins en fleurs à l’entrée de la MEDINA. Des bougainvilliers luxuriants tapissant les murs, des orangers bordant la route. Féerie de couleurs...
Arrivée au Riad SALSABIL, près de la place JEMAA, et déchargement, par les hommes, des bagages, très rapide et efficace.
Soirée libre où, avec Brigitte, nous visitons 5 Riads dans la médina rien que pour le plaisir des yeux. Puis un dîner préparé par OMAR, soupe marocaine suivi d’un tajine au bœuf accompagné de légumes. Melon d’eau. Tisane de verveine. Nuit calme et tranquille au Riad avant de reprendre la route demain matin pour Essaouira.

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Dimanche 27 Avril 2014 :

Après un petit déjeuner copieux sur la terrasse extérieure du Riad, sous la tonnelle et au soleil malgré tout, nous avons repris le minibus avec MUSTAPHA (Un chauffeur très attentionné) en direction d’ESSAOUIRA.

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Le long de la route, nous voyons d'abord des vignes, des cultures de melon jaune, cultures sous serres. Région agricole car nappes phréatiques importantes, orge, des eucalyptus, des chênes verts, des oliviers...
Pour mémoire, c'est MEKNES la ville la plus réputée pour son vin... Promenade à prévoir une autre fois !

Nous traversons la province de CHICHAOUA où la population est mi-berbère, mi-arabe. Ville très fleurie, aux jardins structurés. Canal rassemblant les eaux d’un Oued venant du haut Atlas. Nous quittons ce paysage verdoyant pour aborder un paysage nettement plus désertique. Arrêt à SIDI MOKTAR pour pause et achat d’un tapis par la famille Havage qui ont un peu retardé le départ du minibus !
Les habitations deviennent plus blanches avec des peintures bleues à l’image d’ESSAOUIRA la ville blanc bleu.

Des chèvres perchées dans les arganiers grignotent les fruits avant de recracher les noyaux. La récolte des fruits des arganiers pour la fabrication de l’huile d’ARGAN s’effectue d’Août à Octobre.

Tient !! bizarre cette chèvre... trop bizarre !

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ESSAOUIRA, bien ventée, ouverte sur l’océan … les palmiers ploient… Des kite surfeurs en bordure de mer s'envolent … le vent souffle. Ville crée par les Portugais, gérée par les Portugais et des Juifs. Festivités en juin, de musique de GNAWA (gnaoua), musique répétitive des esclaves, à l’origine. Des araucarias, plantés sur la promenade de la plage, saluent notre passage.

Déjeuner pittoresque dans un petit restaurant très local dans les vieux quartiers, au marché des poissons :

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2 tablées où nous sont servis des plats de sardines grillées avec frites, des olives et du thé à la menthe et un délicieux pain parfumé. Odeurs de poissons tout autour …. Très dépaysant !

Puis en 2 groupes, nous avons sillonné la ville, la médina, avons flâné dans les souks et fait des photos au port : barques bleues de pêcheurs et plus loin chalutiers aux multiples couleurs. Puis nous sommes repartis vers notre gîte, conduits par Mustapha, notre chauffeur de minibus. Traversée de l’Oued aux roseaux. Paysage de cyprès, de genêts dans une terre caillouteuse….

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Village de SIDI KAOUKI, plage, surf…, très belle étendue de sable fin léchée par les flots. Arrivée au gîte DAR AALIDA,

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Jolie maison située à environ 500 m de la mer. Irrésistiblement attirée par les dunes et la plage et la nécessité de se dégourdir les jambes, la plupart d'entre nous est allée se promener au bord de l’eau. Vent et vagues, marais, sable fin … VIVIFIANT ! Dîner préparé par OMAR : soupe marocaine, tajine au poulet (délicieux) et fruit. Nuit dans chambre ou dortoir. Bon dodo les filles mais oups.... il est passé où notre Bertrand ??

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Lundi 28 Avril 2014 :

Après un petit déjeuner convivial,

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nous laissons nos gros sacs et prenons le chemin, à pieds, d’un circuit de 5 h 30 environ en compagnie d’un âne qui nous porte le pique nique et les nattes guidé par Youssef, talonné par le chien.
Nous sommes à l’extrémité occidentale du Haut Atlas qui traverse l’Algérie puis la Tunisie à l’est. En Algérie, il devient le Hoggar.

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Traversée de belles collines plantées d’arganiers ; nous voyons aussi des cistes, des lavandes anglaises, un peu d’orge. Des plantes grasses parmi les bouquets de cistes. Village de ZAOUIT, nom qui vient de Zaouia qui signifie confrérie nous explique Saïd.

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Marche parmi des arganiers plus ou moins porteurs de fruits verts ou jaunes, selon leur degré de maturité.

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Nous avons suivi, serpentant, un chemin caillouteux sous un beau soleil et rafraichis malgré tout par le vent. Pierres blanches sur une terre rougeâtre. Puis nous avons débouché sur des dunes surplombant une magnifique anse, une superbe plage de sable fin. Là, certains (Brigitte, Alain, Michel et Anne Marie) n’ont pas pu résister à l'appel de l'océan, à la baignade dans les vagues … bain revigorant, tonifiant et à vrai dire délicieux ! Piquenique sur la plage et sieste au soleil, bercés par le bruit des vagues pendant que Monique et Michelle qui ont voulu rincer les assiettes, couraient après celles-ci, car une vague les avait emportées.

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Longue marche sur la plage puis le long de la côte où nous avons pu observer sur le sable les rides dessinées par le vent. Sable noirci, zébrant la plage de sable ocre, galets multicolores et coquillages érodés par la mer. Le vent frais de soirée fort apprécié, nous a apporté un peu de douceur sur nos peaux trop rapidement brûlées par le soleil. Thé à la menthe, douche, puis repas bien mérité. Quelle belle journée extraordinaire.

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Mardi 29 Avril 2014 :

Dernière journée de marche, l’autre "aile de papillon" à partir de SIDI KAOUBI vers le Nord. Beaucoup d’arganiers également, mais aussi des agaves avec leur hampe florale s’érigeant vers le ciel. De la même famille que l'aloès qui sert à la fabrication d’onguents cosmétiques (huiles et crèmes adoucissantes pour la peau).

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Nous photographions des figuiers de Barbarie (berbères donc …) aux fleurs jaunes et épines traitresses. Les figues de Barbarie sont utilisées souvent en confiture, compotes ou pour soigner les dérangements intestinaux… Au loin, nous pouvons apercevoir le CAP SIM s’avançant dans la mer. Puis nous traversons le village de TERGUENT, des prés caillouteux aux murets de pierres, et longeons des chemins bordés de cistes et d’arganiers, de plantes ressemblant à nos genêts et surtout des genévriers.

Pause cacahuètes avant midi mais sans cacahuètes oubliées au gîte … mais par contre, une très jolie histoire "cousue main" racontée par Michel sur le partage, très personnelle en vérité puisque le protagoniste en est " PauPau ", Paulette sa maman. On peut noter aussi qu’au cours de cette matinée nous avons rencontré, à maintes reprises, confondues dans le sable, les cailloux et les rares herbes du chemin, des tortues petites et grandes qui se baguenaudaient nonchalamment.

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Marche progressive dans le sable et des dunes venteuses avant de nous arrêter pour piqueniquer sous des eucalyptus un peu ombragés mais peu à l’abri des rafales de vent, à 400 m de la plage. Après une courte sieste, nous regagnons le bord de mer et là, après avoir franchi le dernier cordon dunaire, nous découvrons le village des pêcheurs de SIM, leurs barques bleues et filets pour la pêche côtière.

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Des pêcheurs revenaient tout juste et déchargeaient leurs caisses de petits poissons (sardines…). Des casiers à crustacés, empilés sur le sable, apportaient une note multicolore à ce décor bleu nattier. Des mouettes, des goélands en nombre piquaient effrontément sur les déchargements, attirés par ce butin possible…

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En continuant sur la plage nous sentions le sable soulevé par le vent picoter nos mollets et nous pouvions entendre la musique répétitive du flux et du reflux des vagues couverte parfois par le cri des mouettes.

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Port de SIM en construction. Puis arrêt à la plage pour touristes et surfeurs occidentaux, planche à voile, kitesurf, quads… Dromadaires et chevaux. Certains d’entre nous ont choisi la baignade dans les vagues (Colette, Danielle, Michel, Brigitte, Alain et Anne Marie), Nicole, Guy et Saïd ont préféré la douceur du sable, pendant que d’autres dégustaient une bonne bière au "café équestre" (Michelle, Bertrand, Josette, Marcel, Maryline, Olivier et moi). Hum.... enfin une bière !

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Puis passage pour admirer le marabout SIDI KOUAKI blanc et turquoise qui surplombe la mer. Retour vers DAR AALIDA par la plage d’abord, superbe étendue de sable puis par le bord de route.

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Douche – Repos – thé et temps libre en attendant le barbecue de poissons pour le dîner.

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Comme d’habitude, nous commençons par une soupe marocaine, puis nous sont servis des plateaux de chinchards, accommodés et cuits au barbecue par Omar avec des épices (cumin entre autres) avec des oignons, poivrons et tomates en rondelles, un vrai festival de couleurs et de saveurs; et.... des frites très marocaines, pastèque rafraîchissante et verveine avant de regagner nos chambres.

Mercredi 30Avril 2014 :

Départ de DAR AALIDA, programmé très tôt à 8 h et réalisé à 9 h, rythme "saïdien" de fin de trek.... Direction Essaouira en minibus, 2 h pour continuer à visiter la ville, faire quelques achats, puis direction Marrakech. En cours de route, faute de trouver du poulet pour le pique nique, nous avons déjeuné dans un petit restaurant de poulet rôti.

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Journée de transfert sous un soleil de plomb, 42° à Marrakech, chaleur dont nous profitons encore. A Marrakech, certains visitent : le très coloré et structuré jardin de Majorelle.

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D’autres effectuent leurs derniers achats dans les souks et flânent une dernière fois avant de ficeler pour le lendemain matin leur sac de voyage. Un vrai tour de force de parvenir à tout faire entrer dans le même sac qu’au départ ! Seule, je reste à Marrakech, trop chanceuse !
Dernier dîner, sur la terrasse à l’extérieur, préparé par Omar, notre fidèle soupe marocaine, et notre plat préféré le S'FA, composé de poulet et de petites pâtes type vermicelle, parfumées aux épices (cannelle …), est succulent. Melon au dessert, et bien sûr verveine... avant nos remerciements à notre sympathique guide Saïd et notre coup de chapeau collectif à Guy, notre aîné si jeune.
Moment d'émotion où nous nous embrassons tous avant de nous séparer car le lendemain matin, Guy, Nicole, Maryline, Pierrette, Bertrand, Josette, Marcel et Michelle partiront à 4 h 30 guidés par Saïd tandis que Colette, Alain, Brigitte, Danielle, Michel, Anne Marie et Olivier rouleront vers l'aéroport à 7 h 30. Pendant ce temps là, je dormirai profondément...

En fait, non, j'étais debout pour saluer tous le monde une dernière fois ! Sympa, non ?

N'ayant pas pris mon billet retour j'ai décidé de rester encore un peu au Maroc. Besoin de retrouver la sérénité, le calme et une amie qui vit à Marrakech.

Je suis rentrée le 4 mai 2014 avec plein de tristesses dans mon cœur. Toujours comme ça quand je quitte ce pays !!

De cette aventure, je garderai en mémoire, des belles rencontres, les échanges dans la bonne humeur et le partage. Mais surtout, je ne m'en lace jamais, de ces paysages extraordinaires et ces instants magiques.

Tu ne peux oublier !!